En tant que cheffe de la direction du marketing pour les Rams de Los Angeles, Ronalee Zarate-Bayani a vécu trois parcours éliminatoires avec la franchise en plus d’une présence au Super Bowl LIII. Ici, elle répond à nos questions sur le football, son travail... et tout le reste.

Maintenant que 2020 est derrière, qu’est-ce qui vous motive et vous permet de rester optimiste pour l’année 2021?
Même si la plupart des défis de 2020 demeurent en ce début d’année, je suis optimiste et crois que la dernière partie de 2021 marquera un nouveau commencement en raison du débordement d’espoir, de la résilience des gens et des progrès notables réalisés au sein de la société. Il ne s’agit pas simplement de l’effet sur les industries, mais avant tout du courage de l’humanité. Comme nous l’avons déjà fait dans les périodes les plus difficiles du passé, nous allons apprendre, grandir et nous relever.

Quelle est l’idée erronée la plus répandue au sujet de votre travail?
Il y en a certainement plusieurs, mais une question qui revient toujours à la fin de la saison, c’est « alors, qu’allez-vous faire maintenant… allez-vous prendre une pause? »Bien que le volet football et le volet affaires de l’entreprise doivent fonctionner en synergie, il y a une grande différence dans la façon dont les choses se déroulent dans chacun de ces volets tout au long de l’année. Pour le côté affaires, nous sommes encore plus occupés hors saison, puisque c’est le moment où nous réalisons la plus grande partie de notre planification et, même s’il n’y a plus de matchs sur le terrain, nous devons continuer à interagir avec les fans et à servir nos communautés pendant toute l’année.

Quels ont été les principaux changements dans la façon dont vous avez abordé le marketing, compte tenu des réalités de 2020?
Essentiellement, nous sommes une entreprise qui offre des expériences en direct. Cela dit, cette année, nous avions dû annuler tous les rassemblements en présentiel. Si cela avait été une année normale, nous aurions rejoint nos fans de nombreuses façons, mais toujours dans le but ultime de les rassembler pour vivre une expérience sensationnelle avec la communauté de fans #RamsHouse et, essentiellement, célébrer les victoires de notre équipe sur le terrain, à notre nouveau stade. Cette année, nous avons dû réorienter complètement nos activités, et la majorité de nos interactions – mise en récit, partage de l’information et célébrations – ont dû se faire au moyen d’un écran. Les médias numériques, sociaux et de radiodiffusion sont devenus nos principaux moyens de rallier nos fans pendant cette période difficile. Cela dit, l’une des choses dont nous sommes le plus fiers cette année, c’est de nous être appuyés sur l’un de nos principaux piliers communautaires qui fait partie de notre ADN depuis que nous sommes revenus à Los Angeles : la justice sociale. Nous mettons constamment à profit notre plateforme pour partager des messages positifs portant sur l’importance de s’unir pour amener des actions concrètes, comme aller voter.

Selon vous, y a-t-il des règles particulières que nous devrions enfreindre – ou enfreindre plus souvent – dans le domaine du marketing et de l’image de marque?
Enfreindre les règles est une perspective intéressante à envisager. L’une des choses que j’aime du marketing, c’est qu’il évolue constamment. Il n’existe pas d’autre activité verticale qui change si rapidement qu’il est difficile pour nous, comme professionnels, de la suivre afin de maîtriser notre art. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas vraiment de règles figées. Ce qui fonctionnait avant ne fonctionnera peut-être pas maintenant, et ce qui a fonctionné dans une industrie ne s’applique peut-être pas à une autre. Au lieu de nous demander quelle règle enfreindre, nous devons nous demander comment faire pour rester continuellement des étudiants de notre art, rester humbles en sachant que nous ne pouvons jamais être un véritable expert dans tous les domaines du marketing, bâtir une armée de collègues de confiance qui continuent à cultiver leur expertise dans des domaines complémentaires à nos compétences et continuellement trouver le courage d’innover avec audace, de remettre en cause le statu quo et d’apprendre intensément de nos échecs.

Quel est le plus important facteur dont vous tenez compte lorsque vous choisissez un commanditaire ou une marque avec qui faire équipe?
Bien qu’il y ait de nombreux facteurs à prendre en considération, certains des plus importants sont des valeurs communes ou un intérêt commun pour faire preuve de créativité dans notre collaboration. Notre marque aime innover dans un but précis et faire en sorte que nous nous donnions le défi de constamment dépasser le statu quo. Les meilleurs partenaires sont ceux qui sont disposés à expérimenter et à aller au-delà de ce qui est attendu ou de ce qui a déjà été vu.

Quel est votre plan pour la soirée du Super Bowl cette année? Et qu’est-ce que le Super Bowl LIII a été pour vous et pour votre équipe?
Cette année, ce sera un Super Bowl intéressant pour moi. Comme notre équipe n’y sera pas, j’ai très hâte de profiter de l’événement avec ma famille. Ce sera la première fois depuis que j’ai rejoint l’équipe où j’ai l’occasion d’être avec mon mari et mes enfants pour regarder le match dans le confort de mon foyer.

Qui est votre joueur de football préféré? S’il n’est pas avec les Rams, on ne vous jugera pas
Aaron Donald. Il est une force sur laquelle on peut compter sur le terrain. À l’extérieur du terrain, c’est l’un des êtres humains les plus dévoués à son art et les plus travaillants qui soient. J’ai le plus grand respect pour qui il est et ce qu’il représente chaque fois qu’il se donne corps et âme sur le terrain.