En 2005, vous avez publié L’homme aux deux cerveaux, qui démontre que les qualités associées à l’hémisphère droit sont essentielles dans le monde d’aujourd’hui. À ce moment-là, les ordinateurs n’avaient pas les capacités pour prendre en charge les tâches de cet hémisphère, contrairement à celles associées à l’hémisphère gauche comme la pensée analytique et le calcul. Est-ce que c’est toujours vrai maintenant que l’IA fait partie de notre réalité?
Oui, mais l’IA a progressé beaucoup plus rapidement qu’on – moi y compris – l’avait estimé. Par exemple, dans le livre, j’explique comment les logiciels de l’époque pouvaient à peine reconnaître les visages et encore moins lire les émotions sur un visage. Aujourd’hui, les machines y parviennent plutôt bien, tandis que les grands modèles de langage sont capables d’écrire de la poésie et de la musique pas mal du tout. Cela dit, l’idée générale de ce livre tient toujours. Nous allons devoir déployer des compétences complémentaires à l’IA plutôt que d’y faire concurrence.