5 Apprentissages sur le Marketing Sportif pour la Gen Z

La génération Z a-t-elle vraiment regardé le Super Bowl? Vous avez des questions et nous avons les statistiques

 

Alors que les Gen Z assument leur rôle légitime en tant que façonneurs et créateurs de la culture émergente, ils sont le moteur du changement pour tout le monde. Afin de bien préparer l’agence ainsi que ses partenaires de marque à cette vague de consommateurs influents, Sid Lee a donc étudié comment la génération Z définit la nouvelle ère des fans sportifs. Grâce aux données recueillies lors d’un sondage du Groupe Angus Reid, qui s’est tenu auprès de 1 000 personnes âgées de 18 à 25 ans, nous pouvons en tirer plusieurs conclusions qui nous aident à bien saisir l’ampleur du phénomène.

1. Les jeunes fanatiques de sport existent, mais on-t-il regardé le match?

Certains disent que la génération Z porte peu d’attention aux sports, mais nos recherches nous prouvent autrement. Dans les faits, 52 % de ces jeunes se considèrent comme étant des fans de sports.

 

De ceux-ci, 63 % confirment que d’être un fan de sport définit une grande partie de qui ils sont. Cela dit, 79 % des personnes interrogées disent qu’elles ne suivent pas les matchs en direct.

 

Regarder une partie très commercialisée de trois heures en entièreté n’est pas nécessairement ce qui intéresse les jeunes, ceux-ci n’ayant probablement pas la patience de l’endurer. S’il n’y a aucun moment marquant ou excitant dont ils peuvent s’écrier et en parler à leurs amis, ils se réuniront probablement autour d’une activité ou simplement sur TikTok ou Instagram.

2. La culture est primordiale

De nos jours, il est plus probable de rester connecté aux sports sans se soucier des victoires ni des défaites. La génération Z se soucie plutôt de la conversation culturelle qui l’entoure – que ce soit à travers la musique, les drames, le style, la controverse, les rumeurs, etc.

 

Les athlètes qui publient du contenu sur les réseaux sociaux ont d’ailleurs un impact considérable sur les comportements des spectateurs. Si bien que 65% des Gen Z ont dit préférer regarder des faits saillants sur les médias sociaux que de suivre la partie en direct.

 

Plus de la moitié de ceux-ci ont même confirmé qu’ils aiment plus suivre des joueurs professionnels sur les réseaux plutôt que des équipes, des ligues ou des médias sportifs. Pourquoi? Parce qu’ils font les manchettes autant pour ce qui se passe sur le terrain qu’en dehors. Qu’il s’agisse de mettre un genou à terre pendant l’hymne national ou de penser que la terre est plate, les joueurs partagent beaucoup d’opinions et offrent un accès exclusif aux coulisses d’un style de vie qui mélange le sport avec la musique, le style et la culture. Bref, tout ce dont les Gen Z raffolent.

3. Les moments sont clés

Pour les jeunes consommateurs, le plus important des évènements en direct sont les moments mémorables qui en découlent. Une grande partie de l’attrait du visionnage n’est pas nécessairement ce qui se passe à l’écran, mais surtout de pouvoir participer à la discussion en ligne qui s’en suit.

 

Voici une statistique qui devrait fortement attirer l’œil du marketing : Nous avons constaté que les jeunes téléspectateurs appréciaient autant les memes sur le Super Bowl que la performance de la mi-temps en soi. Lorsqu’il s’agit d’évènements en direct, l’action sur les médias sociaux est donc autant importante que ce qui se déroule à la télé.

 

Bien que la plupart de ces comportements ne peuvent être planifiés, ils peuvent être exploités et encouragés. Par exemple, Eminem et Nike l’ont prouvé avec un lancement de souliers chorégraphié. Lorsqu’il est apparu sur scène, les yeux étaient fixés sur son choix de soulier et pendant la performance, une photo de ses Jordans « Air Shady » a été publiée sur son Instagram. Celle-ci est devenue extrêmement populaire et a compilé jusqu’à présent plus de 1,9 million de likes, poussant tous les accros de souliers à rafraichir la page de l’application SNKRS pour courir la chance de se procurer la paire de chaussure exclusive.

4. L’inclusivité est essentielle

La génération Z a une très bonne mémoire pour ce qui a trait aux causes que les marques soutiennent. Ils y portent une grande attention et se déconnectent facilement s’il y a un manque d’admission, d’honnêteté ou de transparence car la représentation et les actions est ce qui importe aux membres de cette génération. Lorsque nous leur avons demandé quelle était la seule chose qu’ils changeraient dans le sport, 35% ont répondu « plus de diversité et d’égalité. »

 

Google était une des quelques marques à s’attaquer de front à la représentation dans ses publicités qui mettaient en valeur la Real Tone Capacity de son Pixel 6. Ils ont fait appel à des individus et des familles aux couleurs de peau diverses pour le spot qui comprenait également une chanson originale de Lizzo.

5. Il faut être bizarre

Les publicités du Super Bowl 2022 étaient pleines d’humour, alors que les spécialistes du marketing tentent d’alléger la fatigue quotidienne avec du divertissement, ce qui est un changement drastique des deux dernières années lors desquelles les marques se positionnaient face à la pandémie, aux mouvements de justice raciale et à l’année électorale. Cette année, il semble que ces spécialistes ne voulaient pas se rapprocher de la politique ou des enjeux qui pouvaient être perçus comme étant controversés.

 

La génération Z, élevée sur l’humour absurde, raffole du divertissement et du marketing qui ne craint pas d’être bizarre. Ces derniers temps, il semble que plus c’est ludique et arbitraire mieux c’est. 77 % des Gen Z ont déclaré que les publicités dont ils ont tendance à parler avec leurs amis sont drôles, suivi de 59 % qui réagissent à celles qui sont inattendues et aléatoires.

 

La majorité de la génération Z a grandi en regardant des émissions comportant un humour surréaliste. Ces émissions adoptaient le ridicule et portaient peu d’attention aux normes traditionnelles de divertissement pour enfant (comme : Family Guy, Rick and Morty, Twitch streaming, etc.) et les Gen Z entrent maintenant dans le divertissement pour adultes avec ces attentes.

 

Ces jeunes consommateurs ne sont pas seulement des connaisseurs en marketing, ils ont tout vu. En ce moment, le contenu surréaliste, insensé et absurde est une catégorie de ce qui les prend encore par surprise et les fait parler, et nous connaissons tous l’importance de la viralité.